Des questionnements reviennent sans cesse à l’esprit de certains observateurs « pourquoi attendre 17 longues années pour enfin dénoncer des crimes qui, au final, ne furent pas un secret. Sa famille savait depuis belle lurette les difficiles problèmes de l’Abbé Pierre sur sa sexualité. Sa propre sœur savait d’un « célibat insoutenable » dont son frère en est victime. Son neveu Guy Tuscher, 71 ans, qui montait sur le plateau de France Bleu Isère le 7 octobre dernier avouait qu’il est au courant des comportements indélicats de son oncle. L’ONG Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre étaient d’une manière ou d’une autre qu’ils ont eu connaissance de cette triste affaire. D’une façon générale, l’appareil judiciaire aurait dû être mis au parfum des agissements du prêtre. L’église catholique, la hiérarchie jusqu’au Vatican le savaient naturellement.
Alors, pourquoi gardait-on le silence et attendre les 17 ans écoulés pour enfin réagir ? Certains organismes de défense des droits des victimes dénoncent carrément une complicité généralisée. Dans un pays où le système judiciaire est connu pour sa promptitude à agir sinon à se saisir sur des délits graves comme les agressions sexuelles sur des femmes sans défense parfois sur mineurs, on perd le nord de son « silence ».
Dix-sept ans après, on s’acharne sur l’honneur de quelqu’un qui n’est plus de ce monde alors qu’on savait plutôt qu’on était au courant de l’affaire relève d’un comportement douteux ! A travers ces accusations à titre posthume, on voulait la seconde mort de l’Abbé Pierre! A bon entendeur, salut !
Ndrianaivo